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| Labrador chassant la bécassine sourde |
 | La bécassine sourde, aussi appellée bécot ou rebec est beaucoup plus petite que la bécassine des marais. Sa chasse très particulière demande un chien tenace au nez fin pour déméler les ruses de l'oiseau et l'obliger à s'envoler. Voilà quelques photos de mon chien chassant au marais, dans les prairies mouillées de Baie de Seine. |
Pour mieux comprendre les attitudes du labrador, je vous le montre d'abord chassant la bécassine.
Sur la photo de gauche, le chien chasse tête haute, au trot, battant le terrain de long en large, perpendiculairement au vent.
Sur la photo de droite, dans sa course, toujours au trot, il reconnait une place chaude. Connaissant parfaitement les postures de mon labrador, je sais qu'une bécassine a séjourné à cet endroit mais s'est envolé depuis longtemps.
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 | Sur cette photo à gauche, le chien quête au grand trot, toujours perpendiculairement au vent, tête haute, muscles souples et détendus. Sa queue fouette l'air de droite et de gauche pour contrebalancer les mouvements de ses postèrieurs. |
 | Sur la photo ci-contre, le labrador rencontre une émanation de bécassine portée par le vent. Il a ralenti et chasse au pas, muscles tétanisés. Son cou s'est raidi, sa tête est tendue, on sent qu'il cherche l'oiseau autant de la truffe que des yeux. Sa queue ne se balance plus. |
 | Sur la photo ci-dessous à droite, ayant situé la bécassine, il marche avec beaucoup de précautions, les pattes ployées pour être moins haut. Il a rabattu son fouet et rentré sa tête dans les épaules. Sa démarche est proche d'un grand fauve chassant à l'approche. Il arrive que la bécassine piète dans les roseaux 50 ou 60 mètres, le chien "coulant" derrière, avant que l'un et l'autre ne s'arretent. Splendide spectacle! Inutile de dire que vous avez alors le coeur qui bat la chamade. |
 | D'une poussée puissante de ses pattes, la bécassine se projette en avant hors des roseaux qui la cachaient. Dans le même temps, elle ouvre les ailes et repousse violemment l'air vers l'arrière. Cette poussée initiale lui donne d'emblée une grande vitesse. En 3 battements d'aile, elle est à une vingtaine de mètres et va alors entamer une série de crochets totalement déroutant pour le chasseur. Elle bascule à droite, puis à gauche et déjà elle est hors de portée. Au moment de l'envol, elle pousse un cri d'effroi qui ressemble à s'y méprendre au bruit d'un baiser. |
La bécassine sourde piète beaucoup, et ce souvent devant le chien quand la végétation le lui permet.
Le chien peut croiser sa voie et chercher à la remonter jusqu'à bloquer l'oiseau. Souvent l'oiseau ruse devant le chien comme une caille, avec en plus la possibilité "sournoise" de s'échapper en nageant d'un mètre ou deux sous l'eau. Je précise que je l'ai vu faire une fois, et que je connais deux chasseurs dignes de foi qui ont vu ce comportement.
Il faut un chien tenace, qui sache relever le défaut, reprendre la double pour retrouver son oiseau, ruses après ruses.
Mon labrador adore cette chasse dont il est l'acteur principal. Quand il est sur la voie de la sourde, son fouet bat d'excitation et d'amusement en permanence. Sa queue ne s'immobilisera qu'au moment où il aura bloqué l'oiseau et qu'il le tiendra en respect au bout de sa truffe ou en l'hypnotisant de ses yeux.
Sur les trois photos ci-dessous, on voit le chien suivre les méandres de la voie d'une sourde, truffe au sol,
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Ci-dessous 3 arrets de sourdes.
Première photo: la sourde va s'envoler alors que je cherche à reprendre mon fusil emmélé dans la lanière de l'appareil photo.
Deuxième photo: la sourde a déjoué le chien. Il a perdu la voie sans doute à cause de la forte odeur du sanglier qui a retourné la prairie à cet endroit.
Troisième photo: 5 secondes après ce cliché, je vois la sourde dans le viseur de mon appareil photo, fuser de la truffe du chien en s'envolant vers moi.
J'aurais pu prendre une photo extraordinaire, mais j'ai pensé comme un chasseur tenant un fusil entre ses mains, oubliant que je n'étais à cette seconde qu'un photographe..:
"Si j'appuie sur la détente, j'écrabouille l'oiseau et je tue mon chien "
alors avec mon appareil photo, je suis parti en swing, précédant l'oiseau dans son vol.. et quand j'ai appuyé sur le bouton, je n'ai photographié que du ciel.
la photo est nullissime, j'ai appuyé dans le zig alors que la sourde décrochait en zag 
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 | Lymnocryptes Minimus ou Bécassine sourde Taille : 18 cm Envergure : 30 à 36 cm Poids : 35 à 70 g - son bec est souple et articulé Comportements : La bécassine sourde se déplace souvent en paire. Quand on trouve la première, il est bon de chercher la seconde, que vous trouverez 9 fois sur dix dans un rayon de 10 ou 15 mètres. |
En cas de danger, elle se plaque au sol pour se confondre avec la végétation. Elle peut se laisser approcher à très courte distance et s'envoler contre votre botte. C'est à cause de cela qu'on la surnomme, "la sourde".
Son envol est silencieux et souvent "hésitant", qui parfois me fait penser au vol d'un papillon. Elle semble vouloir se reposer, D'autres s'envolent exactement comme la bécassine des marais dans un vol tendu et puissant, avant des zig-zags déroutant..
La bécassine sourde se repose souvent après un vol bref ou très bref d'une centaine de mètres.
La "sourde" migre et hante nos marais de la mi-octobre jusqu'aux fortes gelées.
Photo de gauche, une bécassine sourde bléssée, sinon elle aurait su se rendre parfaitement invisible.
Photos par Cyrille Jubert,
Ce site est dédié avant tout à la peinture, alors ne manquez pas de visiter les portraits hyper-réalistes de mes labradors.
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